Les personnes ayant une déficience intellectuelle pourront bientôt bénéficier d’une aide humaine pour faire certains actes de la vie quotidienne.
Mardi 5 octobre, le gouvernement a annoncé qu’une aide humaine sera donnée aux personnes ayant une déficience intellectuelle. Elle effectuera certains actes de la vie quotidienne à la place de ces personnes. Il s’agit, par exemple, de faire des démarches administratives, de faire les courses, etc. Le gouvernement qui va débuter l’évaluation de ce dispositif dans trois départements pilotes. "Cette extension sera généralisée sur l’ensemble du territoire en février, mais en attendant, elle va être testée dans trois départements précurseurs : les Ardennes, la Gironde et les Vosges", a précisé Mme Cluzel.
Selon les services de la secrétaire d’État chargée du handicap Sophie Cluzel, les critères ouvrant droit à la "prestation de compensation du handicap" (PCH) seront élargis pour que cette aide soit octroyée aux personnes qui présentent un handicap mental, psychique, cognitif ou une personne ayant un trouble du neuro-développement.
Les associations représentant les personnes concernées et leurs familles ont réclamé cette réforme depuis de longues dates. Les critères d’attribution de la PCH excluaient, en effet, les personnes porteuses d’un handicap mental.
Comme le rapporte TV5 Monde, pour bénéficier de cette aide, la personne devrait être incapable d’effectuer seule des activités quotidiennes (manger, se laver, aller aux toilettes, etc.). Pourtant, plusieurs personnes porteuses d’un handicap psychique ne sont pas entravées pour ces gestes, mais le sont pour d’autres démarches (aller chez le médecin, faire ses courses, prendre le bus…).
Afin de remédier à la situation, le gouvernement a décidé d’élargir les critères. L’aide humaine pourra ainsi être octroyée si la personne n’est pas autonome pour gérer son stress face à l’imprévu, prendre soin de sa santé, etc. "Il s’agit de faire cesser une discrimination dans l’accès aux droits et de garantir la participation à la vie sociale des personnes concernées", a souligné Mme Cluzel.
Selon l’entourage de la secrétaire d’État, la période de test permettra de déterminer si les nouveaux critères proposés sont opérationnels et touchent le bon public. Cela pourra donner lieu, le cas échéant, à des "réglages" du dispositif avant sa généralisation à toute la France.
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