La situation de sécheresse en Guyane a atteint un niveau alarmant, incitant la préfecture à activer le plan ORSEC "Eau". Déclenché le 29 octobre, ce dispositif permettrait d’assurer la sécurité sanitaire de la population et la continuité de l’approvisionnement en biens de première nécessité.
La Guyane fait actuellement face à une sécheresse historique, avec un niveau d’étiage des cours d’eau au plus bas. Le fleuve Maroni, important pour le transport fluvial, est presque à sec. Les entreprises sont donc obligées d’interrompre leurs activités, entraînant de lourdes répercussions sur les habitants.
Cette situation alerte l’Association des maires de Guyane. Dans une lettre adressée au gouvernement, le 29 octobre, les élus ont évoqué des retards dans les transports, une hausse spectaculaire des prix, ainsi qu’une raréfaction des denrées essentielles. Les services publics, particulièrement les écoles, sont aussi touchés. La continuité des classes, notamment dans les écoles primaires, reste incertaine. Cette situation menace la stabilité des communautés.
En réponse à cette alerte, la préfecture a immédiatement déclenché le plan ORSEC "Eau". En collaboration avec la collectivité territoriale de Guyane et les maires, ce dispositif d’urgence met en place un centre opérationnel de zone (COZ) pour gérer la crise. Une cellule dédiée permettra de coordonner quotidiennement les actions nécessaires : approvisionnement en denrées alimentaires, en eau, en médicaments et en autres biens essentiels.
La préfecture souligne également l’importance d’une attention particulière pour le transport sanitaire "en perspective de la prochaine rentrée". Cette mobilisation vise à garantir la sécurité sanitaire et à minimiser les impacts de cette sécheresse sans précédent sur la population guyanaise.