Après presque six mois de confinement, les habitants de Saint-Georges de L’Oyapock peuvent de nouveau sortir de chez eux.
Très touchée par le nouveau coronavirus, la commune guyanaise Saint-Georges de L’Oyapock est déconfinée. Toutefois, ce dernier n’est que partiel, puisque la frontière avec le Brésil reste fermée. Une situation qui dérange les habitants en raison des divers échanges avec Oiapoque, une ville de l’État de l’Amapá au Brésil. "Oiapoque et Saint-Georges, c’est presque la même commune. Il y a des gens qui vivent ici, mais qui ont une adresse en face", a expliqué Rodney, un résident du côté français.
En raison de l’explosion de cas au Brésil, la commune de Saint-Georges a forcé les autorités à maintenir le confinement. D’ailleurs, tout passage transfrontalier à partir du 25 juin. Si l’Agence Régionale de la Santé dénombrait 100 cas par semaine dans cette localité, le chiffre a baissé à seulement 10 cas début septembre. Cela a permis l’arrêt du confinement, relate Le Figaro.
Ce sont les denrées brésiliennes qui alimentent le petit marché hebdomadaire de Saint-Georges. Mais depuis le confinement jusqu’à maintenant, les pirogues ne passent plus. En conséquence, certains aliments se font rares.
"À Saint-Georges, il n’y a pas de boucherie, la viande vient du Brésil. Les poissons brésiliens ont peur de la gendarmerie française qui surveille le fleuve", a déploré Éric, un pêcheur sur l’embarcadère.
Par contre, les pirogues continuent à passer, malgré les interdictions de la préfecture. Par ailleurs, le maire de la commune, Georges Elfort, ne regrette pas la fermeture. "La gravité de l’épidémie était au-dessus de l’économie. Plusieurs familles se sont retrouvées séparées avec des membres de chaque côté de la frontière", a-t-il plaidé.
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