Illustration/ZEPPELIN/SIPA
Cette dégradation généralisée des masses d’eau, est le résultat de l’activité humaine, est-il indiqué dans un rapport de l’Office de l’eau de Guadeloupe. Hugues Delannay, directeur adjoint de l’établissement, parle d’un constat "alarmant".
Un rapport sur l’état des nappes souterraines, des rivières et de la mer en Guadeloupe a été rendu public ce mardi. D’après Hugues Delannay, directeur adjoint de l’Office de l’eau dans ce territoire français d’outre-mer, "une dégradation généralisée des masses d’eau" est observée sur place. Le chercheur dénonce, en particulier, la hausse de la salinité de la nappe d’eau douce souterraine située sous la Grande-Terre. Une situation causée par "l’intensité de l’utilisation de la nappe notamment par des forages d’alimentation en eau potable", ainsi que les pollutions d’origine agricole, pesticides et composés azotés, a-t-il détaillé en dénonçant un constat "alarmant".
En ce qui concerne les eaux marines, le déséquilibre physico-chimique entraînant une trop forte croissance des plantes résulte des algues qui se nourrissent de nutriments. "La responsabilité incombe principalement au réseau d’assainissement et aux stations d’épurations qui ne sont pas mises en conformité, et tout finit dans la mer", a précisé le chercheur sur le récit du Figaro. Les barrières de corail sont également menacées. Lors d’une étude similaire réalisée entre 2011 et 2013, l’état des rivières était classé de bon à très bon, plus rarement médiocre ou moyen. Mais en 2019, l’Office de l’eau n’a recensé aucune rivière "en très bon état".
A l’heure actuelle, il n’y a que la masse d’eau des Saintes qui est classée comme étant en bon état biologique. Le reste est en état moyen, voire médiocre. Pour l’Office de l’Eau, l’activité anthropique (humaine) a causé cette dégradation. "L’agriculture et l’assainissement en pointe et dans une moindre mesure, l’industrie", a conclu son directeur adjoint.
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