Le préfet de Guadeloupe a décidé de reconduire le couvre-feu nocturne partiel dans plusieurs communes de l’île. Selon lui, cette mesure a permis de diminuer le nombre et l’intensité des faits de violences urbaines.
Depuis plusieurs semaines, un conflit social oppose la branche énergie de la CGT et la direction d’EDF Production électrique insulaire (PEI) en Guadeloupe. Vendredi 25 octobre matin, un black-out a affecté l’archipel , "à la suite de l’arrêt illégal" des moteurs de la centrale EDF-PEI de Jarry qui fournit la majorité de l’électricité sur le territoire, selon l’énergéticien.
Peu après cette coupure généralisée, le préfet Xavier Lefort a accusé des salariés grévistes de la centrale de s’être "introduits dans la salle des commandes et d’avoir provoqué l’arrêt d’urgence de l’ensemble des moteurs". EDF, via sa filiale EDF-PEI, a déposé une plainte contre X pour "mise en danger d’autrui".
Face à cette situation, le préfet a décidé dimanche 27 octobre de reconduire le couvre-feu nocturne partiel de 22 heures à 5 heures, rapporte Europe 1. Plusieurs communes sont concernées par cette mesure : Abymes, Baie-Mahault, Basse-Terre, Gosier, Lamentin, Le Moule, Morne-à-l’Eau, Pointe-à-Pitre, Petit-Canal, Sainte-Anne et Sainte-Rose.
"La mise en place d’un couvre-feu dans certaines communes, dans la nuit (de samedi à dimanche), a permis de diminuer le nombre et l’intensité des faits de violences urbaines par rapport à la nuit précédente", a souligné le préfet dans un communiqué. D’après lui, ce dispositif vise à "prévenir le risque de nouveaux troubles à l’ordre public".
EDF a annoncé que l’électricité a été rétablie dimanche matin pour "la totalité des clients du territoire de la Guadeloupe, soit 230 000 clients".
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