La préfecture de Guadeloupe a annoncé lundi soir la levée du couvre-feu imposé aux mineurs dans les communes de Pointe-à-Pitre et des Abymes.
La préfecture de Guadeloupe a indiqué lundi 24 juin que l’arrêté préfectoral du 20 avril 2024, imposant un couvre-feu pour les mineurs à Pointe-à-Pitre et aux Abymes, a pris fin le 23 juin à minuit. Cette mesure, instaurée par le préfet Xavier Lefort pour lutter contre une hausse de la criminalité juvénile, n’est désormais plus en vigueur, rapporte l’Agence France-Presse.
Selon la préfecture, le couvre-feu a eu des « effets positifs » sur la réduction de la délinquance des mineurs durant les deux mois de son application. À Pointe-à-Pitre, la proportion de crimes commis par des mineurs a diminué de 16 % au premier trimestre 2024 à 8,9 % pendant la période du couvre-feu, revenant ainsi légèrement en dessous du niveau de 2023 (9 %).
La préfecture a aussi souligné la mise en place d’actions partenariales dans le cadre du conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) de Pointe-à-Pitre, en collaboration avec la ville, la justice et d’autres acteurs de la prévention. Elle n’exclut pas de réintroduire un couvre-feu en fonction de l’évaluation de ce plan d’actions et de l’évolution de la situation criminelle.
Ce couvre-feu, en vigueur depuis le 22 avril entre 20 h et 5 h du matin, avait été ordonné par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour contrer une « délinquance de plus en plus jeune et de plus en plus armée ». Il avait été prolongé et ajusté un mois après son instauration.