Selon un décret publié au Journal officiel le jeudi 27 décembre, le test permettant de détecter la trisomie 21 fœtale sera remboursé par l’Assurance maladie.
Depuis mai 2017, la Haute autorité de santé (HAS) avait officiellement recommandé le "dépistage prénatal non invasif" (DPNI) permettant de détecter la trisomie 21 dans l’ADN du fœtus. Les arrêtés relatifs à son remboursement n’étaient pas encore publiés, néanmoins, grâce à un protocole spécial, les hôpitaux publics de France proposaient déjà gratuitement le test.
Après un premier arrêté publié le 20 décembre introduisant cette pratique dans le dispositif de dépistage proposé aux femmes enceintes, un autre arrêté paru au Journal officiel ce jeudi confirme son remboursement par la Sécurité sociale. Le dépistage de la trisomie 21 dans l’ADN du fœtus après prise de sang fait désormais parti des actes de biologie médicale remboursés. Il coûte près de 390 euros.
Le diagnostic prénatal de la trisomie 21 se fait en deux temps. Une première échographie combinée à une prise de sang est d’abord réalisée au premier trimestre de grossesse. Elle permet de repérer certains marqueurs de la maladie et déterminer la probabilité de risques. Si le risque dépasse le 1/250, la pratique d’une amniocentèse sera alors préconisée. C’est un acte médical qui consiste à prélever du liquide amniotique autour du fœtus pour détecter une anomalie chromosomique.
Selon les informations de la Haute autorité de santé relayées par Capital, environ 58.000 femmes enceintes pourraient avoir besoin de ce test de dépistage chaque année. Ce qui permettra d’éviter près de 10.000 amniocentèses par an.