A trois jours de la grève des syndicats contre le projet de réforme des retraites, l‘exécutif se prépare également de son côté.
Le gouvernement se prépare actuellement à un bras de fer avec les syndicats, à seulement trois jours de leur grève contre le projet de réforme des retraites.
Le couple exécutif, Emmanuel Macron et Édouard Philippe, redoute un mouvement reconductible, comme celui du blocage de 1995. Le gouvernement reste également attentif à l’étendue de la mobilisation, de la RATP et du SNCF à d’autres corps de métier comme les policiers, les infirmiers, les enseignants, etc. Dans tous les cas, l’État se prépare avec une stratégie fondée sur trois axes, à savoir la communication gouvernementale, le fond de la réforme et l’opinion publique.
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Le Premier ministre, Édouard Philippe, a convoqué tous les membres du gouvernement dimanche 1er décembre à Matignon pour une réunion d’urgence. Selon lui, le but est de discuter et rappeler les fondements de cette réforme des retraites, mais surtout voir comment l’améliorer.
Ce séminaire dominical a été fait pour peaufiner les éléments de langage et discuter des différentes mesures pour faire face à un jeudi noir, rapporte RTL. Quant au contenu de la réunion, aucun détail n’a été dévoilé. Invité sur RTL, le ministre de l’Éducation a précisé les lignes fixées par le couple exécutif, c’est-à-dire aucune hausse des cotisations ni de diminution du montant des pensions.
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Le gouvernement a assuré dans les médias que la réforme des retraites sera bel et bien maintenue. "Nous n’échouerons pas, la réforme se fera", a déclaré le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, dans un entretien au Journal du Dimanche.
A l’approche de cette grève du 5 décembre, le délégué général de La République En Marche, Stanislas Guerini, a dénoncé la volonté de l’opposition d’attiser "toutes les colères".
Le gouvernement craint surtout une crise sociale sans précédent. Un sondage IFOP pour Le Journal du Dimanche a dévoilé un taux de 76 % des Français se disant largement favorables à une réforme du système de retraites. Toutefois, ils sont seulement 36 % à faire confiance au gouvernement pour mener à bien ce projet.
En outre, la grève du 5 décembre a obtenu le soutien de 46 % des sondés. A côté, 33 % y sont totalement opposés.
Dans un communiqué, Matignon a indiqué que des plans de continuité des services publics vont être mis en place le jour du mouvement des syndicats.
"Nous préparons bien sûr le plan de transports pour le 5, le 6, le 7, le 8, bref les jours possibles de grève, de manière à faciliter le transport des Français, et nous serons très vigilants sur les aspects d’ordre public", a déclaré le secrétaire d’État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari.
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