Cédric Zolezzi, DG adjoint du CHU de Guadeloupe a fait part de ses inquiétudes face à la situation compliquée au CHU de Guadeloupe. "Les barrages, les suspensions, les arrêts maladie, mais aussi le blocage et les manifestations devant l’hôpital perturbent le bon déroulement des soins", a-t-il lâché.
La situation en Guadeloupe ne s’est pas encore arrangée au 4e jour d’une grève contre le pass sanitaire. La mobilisation a été lancée par collectif d’organisations syndicales et citoyennes pour s’opposer contre cette mesure, mais aussi l’obligation vaccinale des soignants contre la Covid-19. Durant la journée du 18 novembre, les routes sur le territoire ont été bloquées de même sur l’accès au CHU. De nombreux incidents ont été observés au cours de la journée, notamment aux abords du CHU. Dès 6 heures du matin, heure locale, des manifestants, pour la plupart cagoulés, ont dressé un barrage de pneus. "Cette violence ne peut être ni tolérée ni acceptée et doit même être condamnée par tous", a affirmé jeudi soir dans un communiqué le préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte sur les propos repris par Le Figaro. Il a prévenu que "les auteurs des violences continueront à être interpellés et poursuivis."
Les forces de l’ordre sont intervenues plusieurs fois pour démonter la barrière, mais les manifestants l’ont remontée. Le barrage a été ensuite enflammé sur l’un des deux axes. Une fois que le feu a été éteint, la route a été débloquée et la route était à nouveau praticable. Sur le piquet de grève du CHU, seules les ambulances peuvent entrer. Un pompier qui transportait des pneus vers un barrage enflammé, a été arrêté et présenté à un juge. Il a été ensuite placé sous contrôle judiciaire, a déclaré le procureur de la République, Patrick Desjardin. Un jeune sera déféré devant le parquet en comparution immédiate ce vendredi pour jets de projectiles et attroupement. Selon toujours le procureur, un policier a été blessé durant la journée.
La prise en charge des malades au CHU de Guadeloupe est compliquée, car les médecins ne veulent pas rejoindre leurs postes. "Les barrages, les suspensions, les arrêts maladie, mais aussi le blocage et les manifestations devant l’hôpital etc, perturbent le bon déroulement des soins (...) les chimiothérapies par exemple n’ont pas pu être administrés aujourd’hui.", a déploré Cédric Zolezzi, DG adjoint du CHU de Guadeloupe. Un filtrage est constaté à l’entrée notamment pour les internes qui ne peuvent pas passer. L’un d’entre eux a été tabassé par une personne cagoulée.
> A lire aussi : Covid-19 - Grève en Guadeloupe : le point sur la situation