Des femmes en burkunis accompagnées de militants associatifs ont pénétré dans une piscine municipale à Grenoble.
Dimanche 23 juin vers 15h30, sept femmes en burkinis sont entrées dans une piscine municipale du centre-ville de Grenoble pour se baigner, comme le rapporte Le Dauphiné Libéré relayé Le Figaro. Elles ont revendiqué le droit de se baigner avec ce maillot de bain couvrant, mais interdit, selon la police.
Accompagnées de militants associatifs, ces femmes ont pénétré dans ce lieu malgré l’intervention de vigiles et de la direction de l’établissement qui a alerté la police. Les forces de l’ordre ont été arrivées et l’opération s’est terminée sans heurts vers 17h devant les médias locaux qui ont été avisés, a indiqué à l’AFP la police.
Une action similaire a été déjà effectuée par des femmes soutenues par cette même association citoyenne en mai dans une autre piscine municipale de la ville. Elles avaient justifié cet "acte de désobéissance civile" comme une protestation contre les règlements des piscines jugés "discriminatoires".
Dans ce sens, elles ont affirmé n’enfreindre aucune règle d’hygiène ou de sécurité. Par ailleurs, ces femmes ont aussi expliqué qu’elles agissent "sans aucune conviction religieuse" mais pour défendre la "liberté de toutes les femmes".
Cette opération a été organisée quelques jours seulement après la diffusion d’un guide pour répondre aux questions sur la laïcité par le ministère des Sports, le 19 juin. Édité avec l’Observatoire de la laïcité, ce document indiquait que l’interdiction du port du burkini dans une piscine municipale ne pouvait se fonder que "sur la base des raisons objective telles que l’hygiène et/ou la sécurité".
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