La décision très attendue du Conseil d’Etat est sortie ce mardi 21 juin. La plus haute juridiction administrative a confirmé la décision du tribunal administratif de Grenoble sur l’interdiction du port du burkini dans les piscines.
Le port du burkini ne sera finalement pas autorisé dans les piscines municipales de Grenoble. Le Conseil d’Etat a confirmé, mardi 21 juin, la décision de la préfecture de l’Isère, qui s’opposait à son autorisation. D’après le juge des référés du Conseil d’Etat, l’autorisation du port du burkini est "fortement dérogatoire à la règle commune", édictée pour des raisons d’hygiène et de sécurité. Par ailleurs, il estime que le nouveau règlement des piscines imposé par la municipalité grenobloise constitue une "dérogation très ciblée" dont le principal objectif est de "satisfaire une revendication religieuse". De plus, la mesure affecte le bon fonctionnement du service public et l’égalité de traitement des usagers dans des conditions portant atteinte au principe de neutralité des services publics, rapporte Franceinfo.
Le Conseil d’Etat a confirmé la décision prise par le tribunal administratif de Grenoble fin mai. Après l’interjection d’appel de la ville, le Conseil municipal a adopté le 16 mai le nouveau règlement intérieur des piscines de Grenoble, autorisant le port du burkini. Cette suspension est "la première application du nouveau ’déféré laïcité’ issue de la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République", est-il indiqué dans le communiqué du Conseil d’Etat. La décision de la plus haute juridiction administrative a été saluée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Le locataire de la place Beauvau s’est réjoui d’"une victoire pour la loi ’séparatisme’, pour la laïcité et au-delà, pour toute la République". De son côté, la municipalité a déploré que le Conseil d’Etat lui prête des intentions qu’elle n’a pas.
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