Le ramadan, le mois de jeûne, de prières et de partage débutera, mardi 13 avril, en France pour une durée d’un mois.
La Grande Mosquée de Paris a annoncé que le mois de ramadan commencera le mardi 13 avril en France. Cette date a été confirmée après une rencontre du recteur de la mosquée, Chems-eddine Hafiz, avec de nombreuses fédérations de mosquées. La réunion a été organisée pour fixer la date alors que cette dernière a déjà été annoncée par le Conseil français du culte musulman (CFCM), il y a 10 jours.
La pratique de jeûne, de prières et de partage va durer un mois. Ainsi, le ramadan s’achèvera par l’"Aïd el-Fitr", la "fête de la rupture du jeûne", qui aura lieu le 13 mai prochain.
Comme le rapporte la chaîne France Info, cet événement est marqué par la présence de la pandémie de coronavirus, comme l’année dernière. Il n’y aura pas de "tarawih", ces prières nocturnes, spécifiques au ramadan, à la mosquée à cause du couvre-feu et de la fermeture des lieux de culte à 19 heures. Effectivement, les musulmans pratiquants devront se conformer au couvre-feu de 19 heures à 6 heures, a rappelé le CFCM.
En outre, au moment de l’"iftar", (repas quotidien de rupture du jeûne), les autorités religieuses ne recommandent pas le rassemblement au-delà du foyer ou entre voisins.
Les autorités musulmanes ont, par ailleurs, invité à remplacer les "iftars" par la distribution de repas et de colis alimentaires, dans un "esprit de partage". "Il s’agit d’autres formes de solidarité à l’égard des tous nos concitoyens en difficultés quelle que soit leur conviction religieuse", ont-elles signifié.
Avec l’instauration du couvre-feu, seules les deux prières du jour (Dohr et Asr) pourront être célébrées dans les mosquées.
Toutefois, de nombreux fidèles participent habituellement à la prière du vendredi, pendant le ramadan. Il est, pourtant, nécessaire de respecter les mesures et la distanciation sociale face à la pandémie.
Le CFCM a, ainsi, appelé à suspendre cette célébration si les mosquées ne sont pas dans la capacité d’accueillir l’ensemble des fidèles tout en respectant des mesures sanitaires en vigueur. Cette entité a invité les fidèles à l’accomplir chez eux, sous forme de prière de "Dohr", rapporte Ouest France.
Concernant le caractère licite ou non de la vaccination contre le coronavirus, le CFCM et la Grande Mosquée de Paris ont prévenu que le vaccin n’est pas considéré comme "nutritif". Alors, "l’injection" d’une dose de vaccin "n’invalide pas le jeûne".
En revanche, la Grande Mosquée a plaidé pour la vaccination en distribuant des flyers aux fidèles. "La vaccination est un acte de préservation de la vie, recommandé dans l’islam", peut-on lire dans ces documents.