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Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez ne se rendra pas à Matignon ce vendredi dans le cadre du grand débat national. En revanche, il se dit favorable à des débats citoyens" dans les départements et les localités.
Le grand débat national organisé par l’exécutif en réponse au mouvement des gilets jaunes se déroulera ce vendredi à Matignon. Un rendez-vous prévu à 09H00 auquel la CGT ne compte pas assister. Sur LCI ce jeudi, le secrétaire général du syndicat Philippe Martinez a fait savoir qu’il ne s’y rendrait pas. En revanche, le patron de la CGT a confié qu’il était ouvert à "des débats citoyens" dans les départements et les localités pour mettre "noir sur blanc des revendications (...) en matière de services publics, de mobilité, de salaires". En revanche, Laurent Berger (CFDT), François Hommeril (CFE-CGC) et Philippe Louis (CFTC) répondront présents, ont affirmé leurs services respectifs. Yves Veyrier (Force ouvrière) n’avait pas encore donné de réponse.
Pour expliquer son choix de ne pas assister au grand débat national, Philippe Martinez a souligné qu’ils ont déjà dit ce qu’ils avaient à dire. En réponse, le président de la République Emmanuel Macron a déclaré lors de ses vœux qu’il ne changera rien. "Il a même dit - je pense que la CGT était visée - ceux qui considèrent qu’on peut travailler moins et gagner plus, qu’ils ne comptent pas sur moi", a précisé le patron de la CGT. Par ailleurs, "le Premier ministre nous a reçus le 10 décembre en disant "j’ai sûrement fait des erreurs, j’écoute pas assez, aujourd’hui dites-moi ce que vous voulez et je vous écouterai"", a-t-il noté.
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Philippe Martinez n’appelle pas toutefois à participer au mouvement des "gilets jaunes" contrairement aux signaux de rapprochement qu’il a donnés fin décembre. Il a en effet dénoncé un mouvement sans coordination nationale. La CGT "ne peut pas se rallier à des individus qui réclament la suppression des cotisations sociales (qui) sont notre sécurité sociale", a-t-il indiqué.