La journée de manifestation des "Gilets Jaunes" samedi à Paris a été très violente. Le préfet de police a fait état de 412 personnes arrêtées, un chiffre jamais atteint dans les dernières décennies.
Le préfet de police Michel Delpuech a estimé lors d’une conférence de presse que le total des interpellés lors de la mobilisation des "Gilets Jaunes" samedi à Paris a atteint un niveau sans précédent. Selon les quotidiens Europe 1 et Le Figaro, les forces de l’ordre ont arrêté 412 personnes. Il a déploré la violence extrême, avec des jets de marteaux, de gros boulons ou de billes en acier contre les policiers.
De son côté, les pompiers ont recensé 249 feux, visant 112 voitures, 130 mobiliers urbains et 6 bâtiments. Michel Delpuech a précisé que le dénombrement complet des dégâts est toujours en cours.
Heurts à Paris : le préfet de police évoque des violences d'une gravité "sans précédent" pic.twitter.com/bsIiryes5g
— BFMTV (@BFMTV) 2 décembre 2018
Selon le préfet de police, les violences ont été commises par des personnes qui voulaient affronter les forces de l’ordre. Michel Delpuech a précisé que parmi elles se trouvaient des groupes d’extrémistes ultra-gauche et ultra-droite. Toutefois, il y avait aussi beaucoup de manifestants portant un gilet jaune qui se sont livrés à des violences injustifiables. "On ne peut se revendiquer d’un mouvement qui se veut pacifique et venir sur le pavé parisien avec un comportement qui est inacceptable", a-t-il fait valoir.
Le procureur de Paris, Rémy Heitz, a indiqué que parmi les 412 interpellés, 378 ont été placés en garde à vue, dont on compte 33 mineurs. Il y avait également plusieurs hommes majeurs, âgés de 30 à 40 ans, venant de province et insérés socialement. Ils étaient venus pour en découdre avec les policiers. "Le parquet n’a jamais eu à gérer un nombre aussi important de gardes à vue", a-t-il ajouté.
Rémy Heitz a affirmé que bon nombre d’entre eux étaient des Franciliens, motivés par une délinquance d’appropriation et venus pour profiter des pillages. "La justice passera, car il ne peut y avoir d’impunité", a-t-il assuré.
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