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Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, publiée sur la page Facebook "La France en colère", jeudi 3 janvier, les "Gilets jaunes" appellent à une discussion. Le groupe lance également un acte 8 de la mobilisation ce samedi.
Trois jours après les vœux d’Emmanuel Macron pour 2019, "La France en colère" - du nom du groupe Facebook - qui réunit près de 300 000 personnes, a tenu à lui faire un retour dans une lettre ouverte. Les "Gilets jaunes" préviennent le chef d’Etat : "La colère va se transformer en haine si vous continuez, de votre piédestal … à considérer le petit peuple comme des gueux, des sans dents, des gens qui ne sont rien". Ce message est une réplique au discours du président qui avait notamment pointé ceux qui parlent au nom du peuple français, les considérant juste comme des " porte-voix d’une foule haineuse".
Dans cette lettre que les "Gilets jaunes" prévoient de lire devant l’Hôtel de Ville à Paris lors de l’acte 8 du mouvement, samedi 5 janvier, ils demandent un changement d’attitude d’Emmanuel Macron. Les "Gilets jaunes" estiment que le grand débat national qui devrait débuter ce mois de janvier serait "un piège politique pour tenter de noyer" certains sujets. Les manifestants ont cité "la mise en place d’une baisse significative de toutes les taxes et impôts sur les produits de première nécessité", "une baisse significative de toutes les rentes, salaires, privilèges et retraites courantes et future des élus et hauts fonctionnaires d’état" et du référendum d’initiative citoyenne (RIC).
Pour reprendre les négociations, les manifestants demandent alors à être reçus par le président de la République. "Changez d’attitude et accueillez-nous autour d’une table pour discuter", ont-ils indiqué. Toutefois, les "Gilets jaunes" appellent les Français à se rassembler "sans gilets jaunes, sans armes face aux grenades et aux matraques". "Nous verrons si vous continuerez à battre les enfants, jeunes, vieux, femmes et hommes de France", ont-ils noté.