Depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes, l’IPGN a ouvert 116 enquêtes après des plaintes déposées par des manifestants. L’inspection a également recensé 10 blessures irréversibles.
Ces chiffres relayés par RTL sont sortis en pleine polémique sur la dangerosité des lanceurs de balles de défense (LBD). Depuis le début des mouvements des Gilets Jaunes le 17 novembre dernier, ces derniers sont mis en cause 36 fois. Dans 19 cas, leur implication a été confirmée. Selon les mêmes informations, 116 enquêtes ont été ouvertes par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Ces mesures ont été prises à la suite des plaintes déposées par des manifestants contre des policiers.
Parmi ces enquêtes figurent de simples insultes présumées des forces de l’ordre ainsi que des blessures les plus graves. Au total, 10 blessures irréversibles aux yeux ont été enregistrées. Dans la foulée, une vingtaine de "Gilets Jaunes" ont été blessés à cet endroit.
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Le collectif militant "Désarmons-les" et le journaliste indépendant David Dufresne ont de leur côté recensé une vingtaine de Gilets Jaunes blessés au niveau des yeux, la plupart éborgnés. Dans la foulée, ils ont relevé une centaine de blessés, en majorité victimes de tirs de LBD. Il s’agit notamment de manifestants, de journalistes et de passants. Des données qui n’ont pas été fournies par l’IGPN.
Le secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nuñez a tenté de relativiser ces accusations. Selon lui, il est faux de dire que les policiers attaquent les manifestants. "Ils protègent les manifestants, ils viennent mettre un terme aux exactions de manifestants violents (...)", a-t-il argué en soulignant que leur action est proportionnée et contrôlée.