Jérôme Rodrigues, l’une des figures emblématiques des Gilets Jaunes, a été reçu par Sputnik France à quelques semaines de l’anniversaire de la première manifestation. "Il suffit d’une étincelle pour que le feu se rallume.", a-t-il lâché.
Le 17 novembre 2018 est né le mouvement des Gilets jaunes. A quelques semaines de l’anniversaire de la première manifestation, Jérôme Rodrigues, une des figures charismatiques du mouvement, ne veut rien lâcher. Invité de Sputnik France, celui qui a perdu l’usage d’un œil lors d’une mobilisation à Paris assure que les Gilets jaunes sont bien présents. Selon ses propos, une petite étincelle suffira pour rallumer le feu. Il se projette alors vers les 16 et 17 novembre 2019 en estimant que ces deux journées seront énormes. "J’appelle l’ensemble des citoyens français, porteurs du gilet jaune ou pas, à nous rejoindre pour tenir le terrain pendant deux jours et montrer à Monsieur Macron que nous sommes toujours présents que nous allons nous rappeler à son bon souvenir.", a-t-il déclaré en ajoutant qu’ils sont là pour marquer le coup.
Moins d’un an après le début du mouvement, Jérôme Rodrigues estime que rien n’a avancé. Il dénonce l’attitude d’un Président qui maintient son cap. Il a ajouté qu’Emmanuel Macron n’envisage pas d’en démordre avec cette politique qui aggrave la situation des Français, surtout au niveau de leurs acquis sociaux. Le Gilet jaune se décrit comme un homme à deux visages pour ses compagnons de lutte. Il incarne d’abord celui de la peur pour ceux qui ne souhaitent pas se faire crever un œil et qui refusent de venir aux manifestations. D’un autre côté, il représente le courage pour d’autres qui vont penser : "Si lui y est encore, je peux aussi venir".
Jérôme Rodrigues estime que les protestations qui secouent plusieurs pays actuellement sont un feu allumé par l’étincelle jaune. "Je pense que nous avons allumé une étincelle pour montrer que les choses ne vont pas dans le monde.", a-t-il lâché en évoquant la situation à Hong Kong, mais également à Barcelone.
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