Alors que le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner a dénoncé la dérive totale du mouvement des "Gilets jaunes", plusieurs manifestants au profil troublant ont été identifiés par le service central du renseignement territorial (SCRT).
La mobilisation inédite des "[Gilets jaunes->https://www.linfo.re/tags/gilets-jaunes]" pour protester contre la hausse des prix du carburant continue jusqu’à ce jour. Mardi, [Christophe Castaner avait dénoncé sur France2 la "radicalisation" de ce mouvement populaire->https://www.linfo.re/france/societe/gilets-jaunes-christophe-castaner-denonce-la-derive-totale-du-mouvement]"avec des revendications qui ne sont plus cohérentes, qui vont dans tous les sens". Une source ministérielle aurait par ailleurs remarqué une évolution du profil des leaders depuis le début des manifestations. Selon les informations indiquées à nos confrères de 20Minutes, plusieurs d’entre eux partageraient des "thèses complotistes". Ces gens seraient issus de la mouvance d’ultra-droite.
Le SCRT (service central du renseignement territorial) avait identifié des "éléments à risques" pouvant jouer un rôle dans ces manifestations des "Gilets jaunes", dès la semaine dernière. Le service aurait particulièrement remarqué un "mouvement à caractère anti-musulman" (Résistance républicaine), qui incitait ses partisans à prendre part à la mobilisation du samedi dernier. Le site "ouvertement antisémite et raciste", Démocratie participative, avait également appelé ses lecteurs à se rassembler "contre le pillage financier des juifs", le 17 novembre.
Il s’avère également qu’un ancien militant du Front national, fondateur du groupuscule Les Barjols en septembre 2017, avait pris part à de nombreuses réunions de préparation en Meuse et en Moselle, en vue de la journée du 17 novembre. Le SCRT note dans son document que "dans le cadre de l’enquête concernant le projet d’attaque à l’initiative de sympathisants de l’ultra-droite visant le président de la République", "son ancien bras droit" aurait été mis en examen et incarcéré.
De leur côté, les membres de la mouvance de l’ultra-gauche n’ont pas participé au mouvement du 17 novembre. Ils estimeraient toutefois que les actions des "Gilets jaunes" pourraient "servir leurs intérêts". Lors d’un rassemblement à Langueux, dans les Côtes-d’Armor, certains manifestants ont été aperçus avec des barres de fer et de cocktails Molotov selon Le Parisien. D’autres, en Gironde, sont soupçonnés d’avoir détruit le péage de Virsac sur l’autoroute A10.
Le Président de la République a déclaré mercredi que la sévérité serait de mise contre ceux qui se comporteront de manière intolérable. Depuis samedi, 745 interpellations et 599 gardes à vue ont été relevées, selon les informations, selon les chiffres communiqués par la place Beauvau.