Lors d’une audience au Conseil d’Etat mercredi, la représentante du ministère de l’Intérieur a indiqué que les forces de l’ordre ont eu recours aux LBD dans 9 228 cas, lors des manifestations des Gilets Jaunes.
L’Inspection générale de la police (IGPN) a ouvert "111 enquêtes" pour "9 228 cas d’utilisation du LBD" depuis le 17 novembre, selon Pascale Léglise, au cours d’une réunion portant sur l’utilisation du lanceur de balle de défense. La représentante du ministère de l’Intérieur a tenu à rappeler que cette arme est utilisée "dans les attroupements, pas dans les manifestations pacifiques". De plus, le policier ne devrait y avoir recours que lorsqu’il est "en état de légitime défense ou incapable d’assurer la défense du terrain".
La plus haute juridiction administrative avait été saisie par la CGT et la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), après les témoignages de plusieurs dizaines de blessés par LBD depuis le début du mouvement de contestation sociale. La polémique sur l’usage de cette arme s’est amplifiée après la blessure à l’oeil d’une figure du mouvement des Gilets Jaunes, Jérôme Rodrigues, lors de l’acte 11.
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L’association la Ligue des droits de l’homme, la CGT et le Défenseur des droits voudraient voir interdite l’utilisation de cette arme dans le maintien de l’ordre. Le Conseil d’Etat tranchera sur la suspension ou non de l’utilisation du fash-ball pour les forces de l’ordre d’ici peu.