Depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », entre 67 et 69 % des radars sont détruits d’après 20 Minutes, ce qui a entrainé une baisse d’activité dans le traitement des amendes.
D’après 20 Minutes, depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », plusieurs radars ont été dégradés dans toute la France. Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, évoque un taux de 60% tandis que le quotidien a indique entre 67 et 69 %. Cette dégradation a conduit à une baisse d’activité du Centre national de traitement des infractions routières de Rennes.
Depuis des semaines, l’activité des radars dans toute la France tourne au ralenti. En effet, sur les 300 000 clichés envoyés chaque jour, 160 000 seulement sont exploitables. A cause de la dégradation des radars, des photos sont noires, et « on doit tout rejeter », a signifié une salariée du centre qui a gardé l’anonymat.
« Et ça va en se dégradant », poursuit cette salariée du groupe Docapost, une filiale de la Poste, en indiquant qu’une centaine de personnes risquent de se trouver au chômage technique. « On n’a plus de boulot. Aujourd’hui [lundi] et demain, ça ira parce qu’on a tous les courriers reçus dans le week-end et les plaques à traiter mais après, je ne sais pas ce qu’on va faire », a-t-elle confié. Pour le moment, il n’y a aucune baisse significative mais certains salariés tournent un peu en rond, a affirmé Siegfried Nothelfer, délégué syndical CGT à Docapost.
Dans ce contexte, l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions ou Antai a confirmé le fait que certains images sont inexploitables. Pourtant, la direction de l’Antai a clarifié que ce phénomène n’entraine pas pour autant une baisse significative de l’activité du Centre national de traitement. La preuve, c’est qu’au mois de décembre, une augmentation du nombre de messages d’infractions aurait été constatée, d’après cette entité. En 2017, 17 millions d’avis de contraventions avaient été émis et l’année dernière les radars ont rapporté un milliard d’euros à l’Etat.