Si le quatrième jour du mouvement des « Gilets jaunes » à Paris aura lieu ce samedi, Yves Lefebvre craint qu’il y ait des morts dans les deux camps.
Yves Lefebvre, le secrétaire général du syndicat SGP ou Syndicat général de la police FO craint la gravité de la situation avec le mouvement des « Gilets jaunes ». Il a ainsi souligné que si l’acte 4 sera maintenu samedi prochain à Paris, la force policière redoute des morts tant du côté des manifestants que des policiers, selon FranceInfo.
Le SG du syndicat SGP a précisé que les effectifs des compagnies d’intervention sont épuisés en travaillant pendant des semaines sans relâche avec une peur d’être pourchassé. Cette peur est partagée même avec les commandants aguerris de CRS ou Compagnies républicaines de sécurité redoutant que leurs hommes ne rentrent pas au cantonnement.
Selon Yves Lefebvre, d’un moment à l’autre, les forces d’interventions vont vouloir se défendre même si cela n’était pas prévu par le maintien de l’ordre. Et la défense des forces de l’ordre provoquera surement des affrontements. Pour éviter ces heurts, il lance un appel à Emmanuel Macron pour leur donner les moyens nécessaires pour éradiquer les casseurs et les pilleurs, ce samedi. « Il faut que le président de la République comprenne ce message et qu’il apporte impérativement des réponses », a-t-il exigé.
Les CRS ont dénoncé aussi la baisse des effectifs. Conséquence, les syndicats des policiers demandent l’intégration des élèves-officiers dans les forces d’intervention. Dans leur requête, L’alliance suggère également que les bâtiments officiels soient gardés par d’autres éléments de l’armée.
Parmi les membres des forces de l’ordre, certains demandent le retour de l’état d’urgence. Lundi matin, le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Laurent Nuñez a annoncé qu’un retour à ce régime d’exception n’était pas à « l’ordre du jour »