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Dans certaines villes de France, l’acte VIII de la mobilisation des "Gilets Jaunes" a tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre. Une situation poussant le syndicat de police Alliance à vouloir mettre en place un fichier qui répertorie tous les manifestants violents.
Le 8e samedi de la mobilisation des "Gilets Jaunes" a réuni près de 50 000 personnes dans toute la France. Un lot de violences a été enregistré dans plusieurs grandes villes, notamment Toulon, Paris, Lyon, etc. Fatigués d’être pris pour cible, de nombreux policiers ont exigé par le biais du syndicat Alliance plus de "fermeté" contre ceux qui agressent les forces de l’ordre.
Dimanche, l’organisation a de nouveau fait part de leur demande sur la création d’un fichier de manifestants violents. Ces derniers pourraient être interdits dans les cortèges de la mobilisation, comme les interdits de stade.
"Dès lors que les faits sont établis, il faut un mandat de dépôt, que l’individu aille directement en prison à la sortie du jugement avec des peines non aménageables", a souhaité le secrétaire général du syndicat Alliance, Frédéric Lagache, confirmant une information de BFMTV.
Alliance a également demandé que la contravention pour port de cagoule durant les manifestations puisse être transformée en délit.
"Lorsqu’on dit qu’il faut faire preuve de fermeté, il faut que les intentions soient suivies de fait", a estimé Frédéric Lagache.
Le secrétaire d’État auprès du ministère de l’Intérieur, Laurent Nunez, avait déjà condamné samedi soir les attaques à l’encontre des forces de l’ordre et des symboles de la République observées à Paris et en région. "Certains individus sont venus essentiellement pour casser. Partout en France, c’est pareil, les rassemblements des gilets jaunes commencent bien et se finissent toujours par des violences impulsées par des séditieux, des factieux.", a-t-il déclaré sur BFMTV.
Le bras droit de l’Intérieur avait aussi évoqué la possibilité de durcir les textes pour éviter de nouveau débordement, mais surtout mettre en place un "fichier" pour répertorier les casseurs.
Pour sa part, le syndicat Alternative Police CFDT a indiqué que la création de ce fichier administratif des manifestants violents est totalement inutile et contreproductive. "Un fichier administratif seul ne servira à rien en dehors d’identifier des individus susceptibles d’être dangereux lors de manifestations, mais sans aucune action coercitive possible avant un passage à l’acte", a-t-il précise le syndicat dans un communiqué publié ce dimanche.
Alternative a donc proposé une disposition "plus ferme" et "prise par la justice", comme la condamnation d’interdiction de participer à une manifestation ou encore pointer dans un commissariat lors de toute participation à un événement sensible.
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