Amnesty International a alerté sur le recours excessifs à la force par des policiers durant les manifestations des « Gilets jaunes » en France.
L’ONG ou Organisation non-gouvernementale, Amnesty International a publié un rapport lundi 17 décembre concernant les manifestations des « Gilets jaunes ». Selon l’ONG, les autorités ont vite condamné les violences des manifestants sans agir pareillement face aux recours excessifs à la force des policiers. « Une enquête indépendante, impartiale et efficace doit être faite », a-t-elle estimé, selon Franceinfo.
Après avoir réuni des témoignages de plusieurs personnes et examiné des vidéos, Amnesty International a constaté l’utilisation des flash-balls, des grenades de désencerclement et des gaz lacrymogènes. Toutes ces armes de défense ont été déployées contre des manifestants majoritairement pacifiques, a ajouté l’ONG tour en précisant que des journalistes ont été délibérément ciblés. Par ailleurs, plusieurs « Gilets jaunes » possédant des casques ou des masques pour se protéger ont été arrêtés ou voir leur équipements confisqués.
Selon son constat, Amnesty International a aussi dénoncé la façon d’agir des forces de l’ordre sur les 163 lycéens interpellés à Mantes-la-Jolie le 6 décembre dernier en manifestant contre le Parcoursup et la réforme du baccalauréat. « Certains auraient été maintenus à genoux et mains derrière la tête pendant quatre heures, selon Mourad Battikh, avocat de plusieurs d’entre eux », a rapporté l’ONG. Si cette information est confirmée, c’est un traitement inhumain, dégradant, strictement interdit par le droit international, a-t-elle écrit.
En concluant ce rapport, Amnesty International a réitéré les responsabilités des autorités devant assurer la sécurité de toute personne et veiller au respect du droit de manifester pacifiquement. Mais aussi, tout en évitant de recourir à une force excessive, des mesures légales et proportionnées doivent être prises pour protéger la vie et l’ordre public.