"Gilets Jaunes" à Paris : des manifestants saisissent le défenseur des droits

Alors qu’ils se rendaient place de la Concorde mercredi soir, en réponse à l’appel à une action lancée par Eric Drouet sur les réseaux sociaux, des "Gilets Jaunes" ont été interpellés par les forces de l’ordre. D’ailleurs, l’une des figures du mouvement en France avait été arrêtée vers 21h (heure française) pour "organisation d’une manifestation sans déclaration préalable".

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Son interpellation a suscité l’indignation de représentants politiques de droite comme de gauche. Pour leur part, au moins 31 de ses sympathisants ont également été retenus plusieurs heures, selon leurs avocats. Ces derniers ont également fait savoir ce samedi auprès de la presse française que des manifestants interpellés mercredi à Paris ont demandé une ouverture d’enquête au Défenseur des droits pour "atteintes à la liberté de contester".

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"L’atteinte à la liberté d’aller et venir de l’ensemble de ces personnes parfaitement pacifiques, pour la plupart en mouvement au moment des interpellations, ne fait pas le moindre doute. Nous nous inquiétons de telles mesures qui (…) semblent poursuivre une finalité dissuasive", ont écrit Mes William Bourdon, Vincent Brengarth et Céline Mokrane dans ce courrier envoyé vendredi au Défenseur des droits Jacques Toubon.

Selon eux, le droit pénal n’a pas à servir d’instrument pour bâillonner ce qui relève de droits démocratiques, mais surtout du droit de manifester.

Pour sa part, l’avocat d’Eric Drouet avait dénoncé dans un communiqué une "arrestation menée arbitrairement à la demande de la Préfecture de police de Paris et sans que le parquet de Paris, décidément bien docile et accommodant, n’émette aucune objection ou joue son rôle de contrôle des gardes à vue".

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