Dans un entretien accordé au journal Le Parisien ce samedi, le ministre de la Justice Gérald Darmanin détaille sa feuille de route place Vendôme dans les prochains mois. La lutte contre le trafic de drogue figure parmi ses priorités.
Eviter tout contact avec l’extérieur
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin, récemment nommé au sein du gouvernement de François Bayrou, a annoncé des mesures fortes pour lutter contre le narcotrafic. Dans un entretien accordé au journal Le Parisien, il a détaillé ses priorités, notamment l’isolation carcérale des plus grands trafiquants. Le garde des Sceaux souhaite appliquer aux narcotrafiquants influents un régime d’isolement semblable à celui des terroristes, afin d’empêcher tout contact avec l’extérieur. Il a alors demandé une liste des 100 narcotrafiquants les plus puissants incarcérés, capables de continuer leurs activités criminelles depuis leurs cellules. L’objectif est clair : neutraliser leur capacité à diriger leurs réseaux. "Aucun terroriste isolé ne peut organiser d’attentats depuis la prison ; nous devons en faire de même pour les narcotrafiquants", a-t-il affirmé.
Lors d’un déplacement à Amiens, Gérald Darmanin a présenté un projet de création d’établissements pénitentiaires à taille humaine pour l’exécution des peines courtes. Ces structures, d’une capacité réduite, viseraient à accueillir des détenus pour des séjours de quelques semaines à quelques mois, afin de désengorger les prisons traditionnelles et améliorer l’application des courtes condamnations. Ces établissements seraient également plus faciles à construire et mieux acceptés localement. Le ministre a aussi réitéré sa volonté de marquer une rupture dans la gestion de la justice. Il a insisté sur la nécessité d’un budget accru pour atteindre ses objectifs. "Cela n’aurait aucun sens de me nommer à ce poste pour ne pas me donner les moyens nécessaires", a-t-il déclaré.
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