Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, estime que la principale menace terroriste est "endogène", c’est-à-dire venant d’une personne radicalisée passant seule à l’acte.
Lors de son passage sur France 2 samedi soir, Gérald Darmanin a fait part de sérieuses préoccupations concernant la menace terroriste en France. Lors de son passage sur le plateau de l’émission "Quelle Époque", le ministre de l’Intérieur a qualifié cette menace de "très forte". Parmi les éléments de cette menace, il a particulièrement mis en avant les "menaces projetées", c’est-à-dire les plans d’attentats élaborés à l’étranger et exécutés par des équipes envoyées en France. "Le Bataclan, on pensait pendant très longtemps que cela ne pouvait plus arriver. Ce qui se passe en Afghanistan, au Levant, en Afrique reconstitue de l’argent, des moyens pour faire une menace projetée. Ça, on s’inquiète", a-t-il déclaré.
Gérald Darmanin a également mis en lumière la menace terroriste "endogène" en France, qui provient de personnes radicalisées agissant seules. Il a noté que sur les onze derniers attentats en France, dix d’entre eux avaient été perpétrés par des individus qui n’étaient connus d’aucun service de police français ou étranger. Cette menace est complexe à anticiper et à contrer, malgré les efforts continus des forces de l’ordre. Le ministre a également révélé qu’environ 5 800 personnes étaient fichées au ministère de l’Intérieur, considérées comme ayant le potentiel de passer à l’acte. Bien que la menace islamiste demeure la plus importante, les autorités surveillent également de près l’ultradroite, en particulier les groupes suprémacistes et les accélérationnistes, qui seraient présents en petit nombre en France, soit "quelques dizaines", selon le locataire de la place Beauvau.
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