Dans un télégramme daté de mardi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a lancé un appel aux préfets à renforcer la sécurité des élus victimes de menaces.
Gérald Darmanin s’inquiète de la sécurité des élus, en particulier celle des parlementaires. Dans un télégramme daté de mardi, le ministre de l’Intérieur a dénoncé des messages de menaces reçus par les élus ces dernières semaines. Ils les ont été envoyés directement ou via les réseaux sociaux, a souligné le locataire de la place Beauvau. Ce dernier a alors demandé aux préfets de renforcer la sécurité des élus. "Aucune action d’intimidation, et a fortiori aucune violence, à l’égard des élus n’est tolérable", a-t-il lâché sur les propos repris par Le Figaro.
Dans son message, Gérald Darmanin demande aux préfets de "renforcer la surveillance aux abords des permanences des parlementaires ainsi que de leurs domiciles le cas échéant". Le ministre de l’Intérieur réclame également le signalement "au plus vite" des "messages de haine" repérés sur les réseaux sociaux à la plateforme Pharos.
Les données du ministère de l’Intérieur ont révélé que près de 1 300 menaces ou agressions contre les élus ont été dénombrées en 2020. Les chiffres ont nettement augmenté par rapport à l’année précédente (421). Récemment, plus précisément le 21 octobre dernier, le député du Cher Loïc Kervran et son collègue du Rhône Thomas Rudigoz, membres de la majorité, affirment avoir déposé une plainte. Et pour cause, ils ont reçu un message faisant référence au meurtre du député britannique David Amess d’une permanence parlementaire la semaine précédente. Au début du mois dernier, quatre élus, dont le maire de Tours Emmanuel Denis (EELV), ont reçu des lettres anonymes accompagnées d’une balle. Une enquête a donc été ouverte par le parquet de Tours.
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