D’après le ministre de l’Intérieur au journal Le Parisien, dimanche 21 novembre, la France compte moins de clandestins par rapport à la majorité des grands pays du continent européen.
La France n’a pas de données concernant les clandestins sur son territoire. Pour mesurer leur présence dans le pays, les autorités se basent donc sur le nombre de bénéficiaires de l’Aide médicale d’Etat, le dispositif d’accès aux soins destiné aux personnes en situation irrégulière. En novembre 2017, le ministre de l’Intérieur de l’époque, Gérard Collomb, avait estimé "autour de 300 000" le nombre de sans-papiers dans l’Hexagone, qui comptait alors 311 310 bénéficiaires de l’AME.
A la date du 31 décembre 2020, les documents budgétaires du projet de loi de finances pour 2022 font état de "382 899 bénéficiaires" de l’Aide médicale d’Etat. Mais d’après le Pr Jérôme Wittwer, coauteur du rapport d’une étude de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) et l’université de Bordeaux (novembre 2019), cité par BFMTV, le nombre de bénéficiaires est multiplié par deux pour approcher du nombre réel de clandestins dans le pays.
La France comptait alors près de 765 000 migrants irréguliers. Le ministre actuel de l’Intérieur se félicite d’avoir "beaucoup moins de clandestins que la plupart des grands pays d’Europe, à commencer par la Grande-Bretagne". G. Darmanin a ajouté que l’Hexagone "expulse trois fois plus de personnes en situation irrégulière que les Anglais, deux fois plus que les Italiens et 50 % de plus que les Espagnols". Le pays reçoit, par ailleurs, "15 000 demandes d’asile de moins que l’Allemagne".