Un rapport sur les risques du protoxyde d’azote ou "proxo" (gaz hilarant) a été publié jeudi par l’observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). Malgré ses dangers, il est facile à se procurer et son usage se répand énormément chez les jeunes.
Le protoxyde d’azote ou "proxo", est plus connu sous l’appellation de "gaz hilarant" par ses utilisateurs récréatifs. Il y a quelques mois, il a commencé à faire grand bruit, notamment pour ses effets mortels. L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) a confirmé cette théorie dans un rapport publié jeudi. Malgré cela, cette substance est très facile à se procurer et cartonne chez les adolescents.
Le proxo se trouve, par exemple, dans les siphons de crème chantilly qui sont en vente libre. Les amateurs et les ados l’utilisent pour remplir un ballon avant de l’inhaler. L’objectif est d’obtenir ses effets rapides, à savoir l’ivresse, l’euphorie, des rires incontrôlables ou encore des distorsions visuelles et auditives.
Drogues info service, confirmée par RTL, a prévenu que si le gaz hilarant est pris à forte dose, il peut entraîner chez l’utilisateur une désorientation, une confusion, une faiblesse musculaire, des irrégularités du rythme cardiaque ou encore des difficultés à parler et à coordonner ses mouvements. Pire encore, le produit peut causer de graves brûlures au visage en cas de projection directe. La personne qui inhale la substance peut également avoir des séquelles de longue durée sur la mémoire, voire des performances sexuelles limitées.
Mais ce qui inquiète les autorités c’est son effet mortel, puisqu’elle provoque une chute du niveau d’oxygène dans le sang. Interrogé par Le Parisien, l’anesthésiste-réanimateur à l’hôpital Saint-Louis, Mourad Benyamina, a noté que sa forte dose peut toucher le cœur et entraîner un arrêt cardiaque. Ce gaz s’utilise souvent en médecine. Toutefois, il est toujours mélangé à 50% avec de l’oxygène. "On ne le donne jamais plus d’une fois dans la journée à un même patient", a-t-il fait savoir.
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