L’utilisation détournée du gaz hilarant est devenue une tendance chez les jeunes. C’est pourtant une pratique très dangereuse.
Depuis quelques années, l’inhalation de protoxyde d’azote connaît un essor chez les jeunes. Pas cher, ce produit est facilement accessible, car des capsules à usage culinaire sont disponibles dans les supermarchés. Il est, par ailleurs, possible de s’en procurer sur Internet, malgré la loi interdisant la vente aux mineurs et réduisant l’accès à la vente de grandes quantités.
L’usage de ce gaz hilarant est une pratique dangereuse. Il peut passer inaperçu auprès de l’entourage, car l’euphorie, les hallucinations se dissipent rapidement. "Contrairement à la consommation d’alcool ou de cannabis, l’effet du protoxyde d’azote est de courte durée", a confirmé le Dr Sylvie Deheul, du centre d’addictovigilance de Lille.
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D’autres signaux peuvent néanmoins alerter les proches de la personne qui prend du protoxyde d’azote. Son inhalation peut provoquer de la fatigue, des maux de tête, des nausées et des vomissements. Les parents devraient aussi s’inquiéter en cas de chute fréquente ou encore de décrochage scolaire. L’addiction peut mener à un désintérêt pour les activités scolaires.
Selon les données relayées par le journal Le Parisien, entre 5 et 10 % des lycéens et 40 % de la population carcérale de moins de 25 ans auraient déjà inhalé du protoxyde d’azote. Le Dr Deheul a indiqué que ce produit est "considéré comme non-nocif et non-addictif" pour les jeunes, mais peut être "responsable d’une addiction sévère chez certains". Sa consommation peut entraîner "des complications neurologiques graves".
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