L’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a rapporté des détails sur la consommation de protoxyde d’azote ou "gaz hilarant". Le nombre de cas graves est multiplié par trois en 2021.
Ces dernières années, la consommation de protoxyde d’azote ou gaz hilarant ne cesse d’augmenter, notamment chez les jeunes. Mercredi 18 janvier, l’agence du médicament (ANSM) a donné plus de détails concernant ce psychotrope, rapporte Sud Ouest.
En 2021, 472 "signalements" d’utilisation ont été rapportés par les professionnels de santé contre 254 en 2020. "C’est un sujet de préoccupation de santé publique important", a précisé Christelle Ratignier-Carbonneil, directrice générale de l’ANSM.
Cet usage détourné à visée récréative du gaz hilarant peut avoir des conséquences neurologiques graves, durables et conduire à une hospitalisation, particulièrement chez les consommateurs réguliers. Selon l’agence, le nombre de cas graves a fortement augmenté, car le nombre est multiplié par plus de 3, passant de 82 en 2020 à 265 en 2021.
La présidente a noté que la consommation de ce gaz "devient chronique", car elle est devenue quotidienne pour 47% des cas rapportés en 2021 contre 34% l’année précédente.
Les bouteilles ou bonbonnes dont le calibre équivaut à environ 100 cartouches représentent la majorité des formes consommées (71,6 %). Chaque jour, les utilisateurs peuvent prendre jusqu’à 24 bouteilles et 48 bouteilles en une soirée. La proportion de consommateurs mineurs s’est toutefois stabilisée (11,2 % contre 13,4 % en 2020). A noter qu’une loi interdit la vente de ce psychotrope aux moins de 18 ans et sa commercialisation dans les débits de boissons et tabac.
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