Malgré le déploiement de 100 agents de la CRS 8 en réponse aux violences à Nîmes, les récents événements tragiques n’ont pas été endigués. Gérald Darmanin rassure sur la présence policière.
Moins de quatre jours après la mort d’un enfant de 10 ans et quelques heures après le meurtre par balle d’un jeune homme de 18 ans déjà connu des services de police et de la justice, le ministre de l’Intérieur a décidé d’intensifier le dispositif de sécurité sur place. Après avoir dirigé une réunion de sécurité ce jeudi, Gérald Darmanin a annoncé, lors d’un déplacement dans le Finistère, à la veille de sa visite dans la ville de Nîmes, de nouveaux renforts, en particulier dans le quartier Pissevin, où les deux drames ont eu lieu. "J’ai mobilisé le RAID et en plus du CRS 8 ce soir, une nouvelle unité de CRS restera plusieurs semaines dans le département du Gard.", a-t-il ajouté. Une rencontre avec les élus et les policiers est également prévue afin de discuter des nouvelles mesures nécessaires.
Gérald Darmanin a également affirmé que la police serait désormais présente "jour et nuit" dans les trois quartiers sensibles de la ville. "Comme vous l’avez constaté, ce n’était pas forcément le cas, et donc ma directive est très claire", a-t-il souligné sur les propos repris par TF1 Info. En ce qui concerne les effectifs, le ministre a insisté sur le fait qu’ils avaient augmenté à Nîmes, avec une hausse de "40 % en quatre ans". Il a également annoncé l’arrivée de quinze nouveaux officiers de la police judiciaire en septembre, dans le but notamment de "pouvoir interpeller les auteurs qui commettent des meurtres de manière manifeste et qui méritent de passer de longues années en prison."
Dans le cadre de la lutte contre le trafic la drogue, Gérald Darmanin a reconnu que la situation est difficile, mais des résultats ont tout de même été obtenus. Au cours de cette année, trois tonnes de cannabis ont été saisies dans le département du Gard, contre moins d’une tonne il y a quatre ans. De plus, 130 trafiquants de drogue ont été appréhendés à Nîmes et dans les environs. Le ministre a également rappelé que les consommateurs avaient leur part de responsabilité dans ces événements tragiques. "Ce n’est pas uniquement le travail des policiers. Tous les citoyens français doivent se sentir concernés par cette situation", a-t-il conclu.
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