L’attaque survenue mardi à Strasbourg a été perpétrée par un jeune homme âgé de 29 ans, Chérif Chekatt. Il est activement recherché par la police qui a lancé un appel à témoins mercredi soir.
Au lendemain de la fusillade sur le marché de Noël de Strasbourg, plus de 700 forces de l’ordre étaient mobilisées pour retrouver l’auteur présumé des tirs. La police judiciaire a diffusé en fin de journée son portrait et lancé un appel à témoins.
Chérif Chekatt, un homme de 29 ans au lourd passé judiciaire, habite rue Tite-Live dans le quartier populaire du Hohberg. Selon le procureur de la République, cité par Linternaute, 27 condamnations pour des faits de délinquance sont inscrites sur son casier judiciaire. Après sa détention (2013 à 2015) il a été fiché "S" (pour sûreté de l’Etat).
Après cette attaque perpetrée à Strasbourg, plusieurs témoignages des voisins de Chérif Chekatt ont été recueillis par Le Parisien. Dans ce petit quartier du Hohberg, des riverains voyaient le jeune homme d’"un genre d’asocial, le plus souvent tout seul". Karim*, 18 ans, qui fréquentait la mosquée que lui affirme qu’il ne communiquait pas beaucoup. Pour lui, il était "Tellement discret qu’il en était bizarre". Celui-ci estime que si Chérif avait agi de cette façon au nom de l’Islam, il s’agirait donc "d’un islam dévoyé". "Celui de ceux qui sortent des phrases du Coran de leur contexte historique, pour massacrer des innocents qui n’ont rien demandé", explique le jeune homme.
Si certaines personnes ont eu du mal à décrire Chérif Chekatt, d’autres se souviennent de lui à cause de ses bêtises. "Il a toujours fait des conneries", fustige une grand-mère du quartier, Ahayoumen, qui affirme connaître les parents du jeune homme : "Une famille d’ouvriers, des gens bien, qui n’ont jamais su quoi faire avec leur fils". Elle voit en lui "un voyou à 100 % ", avec les affaires de vols et des bagarres dans lesquelles il était impliqué, mais n’aurai jamais imaginé qu’il serait un assassin.
Lucas, 25 ans, étudiant en école de commerce déplore le drame qui s’est joué mardi soir. Comme lui, les Strasbourgeois, les habitants du Hohberg sont sous le choc. De nombreux riverains sont effrayés à l’idée d’avoir vécu dans le même environnement que le suspect.
Après la découverte des grenades au domicile de Chérif Chekatt lors des perquisitions, certains disent : "S’il avait pu se saisir de ces grenades et les utiliser au marché de Noël, le carnage aurait été pire".