L’ancien ministre, Jérôme Cahuzac, a été condamné à 4 ans de prison pour fraude fiscale en 2018. Il a estimé avoir "payé sa dette" et n’espère pas "un bannissement à perpétuité" de la société.
Près de 4 ans après sa condamnation en 2018, Jérôme Cahuzac a fait sa première intervention médiatique, rapporte France Info. Il a ainsi estimé avoir "payé sa dette" après avoir "définitivement purgé sa peine depuis la mi-décembre 2020". "J’ai été banni à l’intérieur de mon pays pendant quelques années", a-t-il annoncé sur LCI en souhaitant que ce ne soit pas un bannissement à perpétuité.
En mai 2018, l’ancien ministre du Budget de 69 ans, a été condamné à 4 ans de prison, dont 2 avec sursis. Il a par la suite, bénéficié d’un aménagement de peine sous forme de bracelet électronique, et a échappé à la prison.
Au micro de la chaîne, il se considère aujourd’hui comme "un citoyen comme un autre qui a payé sa dette". Il n’a pas omis de relater que pendant ce très long chemin, il a vu de "l’hostilité et de la haine, parfois dans le regard des gens".
L’ex-ministre a qualifié de "sacrilège républicain d’avoir menti à la représentation nationale" concernant ses affirmations dans l’hémicycle qu’il n’avait pas de compte non-déclaré en Suisse, au lendemain de révélations de Mediapart en 2012. Il a cependant affirmé ne pas avoir menti à François Hollande. "Il aurait fallu pour cela qu’il me pose la question", a-t-il souligné en précisant qu’à aucun moment, l’ancien chef de l’Etat ne lui avait jamais demandé s’il a un compte en Suisse ou non.
Jérôme Cahuzac a par ailleurs dit avoir décidé de se suicider, avant d’être sauvé par la visite inattendue de son fils. Pour expliquer son silence médiatique depuis plusieurs années, il a assuré qu’"un condamné purge sa peine et se tait".