Des fraudeurs auraient essayé de détourner environ 182 millions d’euros dans le cadre du chômage partiel. Mais d’après le parquet de Paris, 128 millions d’euros ont pu être bloqués. L’enquête est en cours.
Pour protéger l’emploi durant la crise du coronavirus, le gouvernement avait décidé, en mars, de mettre en place une aide pour toutes les entreprises dont l’activité était interrompue ou ralentie à cause du confinement. Mais comme le versement de cette aide était fait dans l’urgence du moment, il était soumis à très peu de contrôle.
D’après le parquet de Paris, confirmant une information du journal Le Parisien, des escrocs auraient tenté de détourner environ 182 millions d’euros destinés aux entreprises ayant recours au chômage partiel. L’Etat aurait cependant pu récupérer une partie de cet argent.
Sur les 182 millions d’euros, 128 millions ont pu être bloqués soit avant d’être versés, soit juste après. Donc ce sont 54 millions d’euros qui ont été réellement détournés. Les fraudeurs auraient usurpé l’identité d’entreprises pour recevoir les indemnisations de l’Etat, précisent les médias.
Depuis le 6 juillet, une enquête préliminaire sur ces tentatives de fraude au chômage partiel est menée par le parquet de Paris. L’Agence de Services et de Paiement (ASP), chargée de gérer pour le compte du ministère de l’Emploi l’indemnisation de l’activité partielle, a jusque-là signalé "environ 7 000 faits".
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