La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené l’enquête sur la "qualité des produits de la filière des palmipèdes à foie gras"…
Les résultats des enquêteurs sont assez inquiétants. En effet, la DGCCRF indique dans son rapport que sur les 21 blocs de foie gras prélevés, "9 contenaient une quantité d’eau supérieure à la limite autorisée de 10 %". Cette méthode qui est utilisée pour améliorer la texture du foie gras, n’est pas précisée sur les étiquettes.
Aussi, "cela fait diminuer la quantité de matière première à mettre" dans le bocal, explique Lionel Candelon, éleveur et président de l’association ‘Les canards en colère’, au micro de TF1. "C’est tout bénéfique pour ceux qui fraudent", lâche-t-il.
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La DGCCRF précise aussi dans son rapport que 31 % des établissements contrôlés ont au moins présenté une anomalie. Notamment, des appellations interdites, comme le "pâté au foie gras, la mousse au foie gras ou le foie gras de canard entier mi-cuit à la figue". La réglementation stipulant que la dénomination "foie gras" ne peut être présente que sur les produits dont le foie gras est l’unique matière première.
Comme le note TF1-LCI, ces anomalies peuvent s’expliquer par des faits récents. En 2016 et 2017, une contagion d’influenza aviaire, une infection virale qui peut tuer les oiseaux, a fait des ravages dans la zone de production du sud-ouest de la Métropole.
Cela avait affecté "durablement la filière" entrainant "une baisse de production des canards gras dans ces régions", selon la DGCCRF. Les établissements n’ayant pas suivi la réglementation ont été sanctionnés : 12 avertissements, 6 injonctions et 4 dossiers contentieux pénaux ont été lancés.
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#enqueteDGCCRF
Si la réglementation est globalement bien respectée (taux d’anomalie de 14,5%), les faits de tromperie à l’égard du consommateur et les anomalies d’étiquetage sont les principaux manquements constatés ! #foiegras #Noel
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— DGCCRF (@dgccrf) 23 décembre 2019