En fonctions lors de l’attentat de Nice, en 2016, François Hollande était présent devant la cour d’assises spéciale de Paris, lundi 10 octobre. L’ex-dirigeant français a reconnu un "échec", mais a assuré que l’État avait fait le nécessaire pour prévenir le risque d’attentat.
Un jeune homme au volant d’un camion de 19 tonnes avait foncé sur la foule réunie sur la promenade des Anglais le 14 juillet 2016. L’attentat de Nice avait fait 86 morts et plus de 450 blessés devant des milliers de témoins. Dans le cadre du procès de cette attaque, l’ancien président de la République François Hollande et son ex-ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, étaient entendus lundi devant la cour d’assises spéciale de Paris.
François Hollande et Bernard Cazeneuve ont été successivement interrogés sur le dispositif de sécurité mis en place le soir de l’attaque sur la promenade des Anglais. L’ancien chef de l’État a assuré qu’il n’y avait pas eu de relâchement dans la lutte contre la menace terroriste avant l’attentat. L’exécutif avait décidé de maintenir les événements malgré la menace pour ne pas céder au "chantage" des terroristes. Cependant, "tous les effectifs disponibles étaient là comme dans toutes les grandes villes de France où il y avait des feux d’artifice".
L’ancien locataire de l’Élysée a, par ailleurs, expliqué qu’aucune menace particulière ne planait sur Nice ce jour-là. "L’auteur n’était lui-même pas regardé par les services comme étant capable de rentrer dans un processus d’attaque terroriste", a-t-il dit. Plus tard, Bernard Cazeneuve a ajouté qu’ils n’avaient "aucun signalement d’un individu susceptible de passer à l’acte". Il a souligné que "rien ne laissait penser qu’une tragédie telle que celle qui est arrivée allait survenir".