Un comité d’experts nommé par le gouvernement a jugé pertinent d’autoriser le cannabis thérapeutique en France.
Plusieurs pays dans le monde utilisent déjà le cannabis thérapeutique dont 21 dans l’Union européenne ainsi que la Suisse, la Norvège, l’Israël et la Turquie, selon le Journal du Québec. Les Français qui ont besoin de ce traitement sont obligés alors d’aller sur le marché illégal ou d’aller en Suisse, le pays voisin.
Le comité d’experts nommé par le gouvernement a donné récemment un avis positif sur « l’utilisation du cannabis thérapeutique dans certaines situations cliniques et en cas de soulagement insuffisant des douleurs » en France. Les maladies concernées sont certaines formes d’épilepsies, les cancers, des situations palliatives et des maladies musculaires comme les scléroses en plaque.
Après cette première étape, l’Agence du médicament devra donner son avis. L’utilisation du cannabis thérapeutique devra avoir l’aval des dirigeants et des élus. D’un point de vue médical, le professeur Nicolas Authier, président du Comité scientifique a souligné la nécessité d’encadrer la mise sur le marché et le suivi des patients. Il a qualifié le cannabis comme un traitement complément et non en première intention. Avec toutes ces démarches alors, l’utilisation de cannabis médical ne serait effective qu’après 2020, a-t-il estimé, selon l’AFP.
Différentes recherches devraient être effectuées par les spécialistes de la santé pour évaluer les bénéfices, les risques, les effets indésirables du cannabis. Les voies d’administration doivent également faire l’objet d’une étude excluant dès le début le fait de fumer jugé cancérigène et favorisant vaporisateurs, inhalation, gélules, gouttes, suppositoires, huiles, voie sublinguale, patch.
Les médicaments à base de cannabis comme le Sativex ou le Marinol sont les seuls autorisés en France avec un prix trop élevé pour le premier et une autorisation temporaire nominative pour le second. Face à l’accessibilité très restreinte de ces produits, la commercialisation fera également l’objet d’une étude.