Dans cette enquête menée en 2021, 4,2 % des répondants déclaraient avoir pensé à se suicider au cours des douze derniers mois.
Une enquête de Santé publique France basée sur les données de son baromètre santé 2021 met en lumière une hausse des pensées suicidaires et des tentatives de suicide chez les jeunes. Les résultats ont été publiés ce lundi 5 février. L’étude a été menée par téléphone auprès de 24 000 personnes âgées de 18 à 85 ans en Métropole, ainsi que 6 500 personnes dans les départements et régions d’Outre-mer. Environ 4,2 % des participants auraient dit avoir pensé à se donner la mort au cours de l’année écoulée.
Les jeunes adultes, représentant la tranche d’âge de 18 à 24 ans dans cette étude, sont particulièrement touchés par le problème du suicide. D’après le rapport de l’agence nationale de santé publique, 7,2 % d’entre eux ont admis avoir envisagé le suicide au cours de l’année examinée. Par ailleurs, les résultats mettent en évidence une disparité entre les genres, avec une prévalence plus marquée chez les femmes (4,8 %) par rapport aux hommes (3,5 %).
L’organisme public souligne l’"impact significatif de la pandémie de Covid-19 sur la santé mentale de la population", mettant en évidence une détérioration plus prononcée chez les jeunes à la suite de cette crise sanitaire. Les données montrent une accélération et une hausse notable des pensées suicidaires chez les 18-24 ans. En 2017, 4,6 % des personnes de cette tranche d’âge rapportaient des pensées suicidaires, mais ce chiffre aurait atteint 7,4 % en 2020.
La tendance à la hausse des pensées suicidaires et des tentatives de suicide s’étend sur une période plus large que celle de 2017 à 2021. D’après SpF, elles ont doublé chez les 18-24 ans depuis 2014. L’enquête confirme une dégradation de la santé mentale des jeunes, qui se constate aussi à travers les données d’hospitalisations et des passages aux urgences. L’agence appelle à renforcer les politiques de prévention du suicide et à améliorer le suivi des personnes ayant essayé de se donner la mort pour réduire les risques de récidive.