C’est ce que révèle une enquête menée du 4 au 6 janvier auprès de plusieurs centaines d’élèves répartis dans toute la France, selon la méthode des quotas.
Une enquête intitulée "les élèves et le bruit dans leur environnement scolaire" a été menée par Opinionway pour Ecophon, dans le cadre de la semaine du son. Le sondage a été réalisé en ligne auprès de 506 élèves - 60% de collégiens et 40% de lycéens - répartis dans l’Hexagone. D’après cette étude, révélée par le quotidien 20 minutes, beaucoup d’ élèves (86%) ont affirmé que leur école est trop bruyante : à la Cantine (89%), dans les couloirs (83%), dans le hall d’entrée (83 %) et dans le gymnase (79 %).
Même les salles destinées à l’étude ne sont pas épargnées par les nuisances sonores. Les bruits y sont en revanche moins importants. "Les salles de cours n’étaient pas bien isolées et les bruits extérieurs ou intérieurs y résonnaient", a confié G. Bègue, un enseignant en sciences économiques et sociales, en pensant à ses précédents établissements. Ces bruits ont pourtant des répercussions sur le travail des élèves. En classe, beaucoup (74%) affirment avoir du mal à bien entendre l’enseignant, 75% confient avoir des difficultés à se concentrer.
Les bruits ont également des conséquences sur la santé des enfants. D’après le sondage, 64% des collégiens et lycéens affirment avoir parfois mal à la tête. Comme le dit Christian Hugonnet, président de la semaine du son et ingénieur acoustique : "le bruit pendant 6 ou 8 heures d’affilée crée du stress et de la fatigue en fin de journée". Certains enseignants ont eux aussi du mal à le supporter. Ils doivent en plus "parler plus fort pour être entendu", selon Mr Hugonnet.
Pour remédier à ce problème qui semble inévitable, Christian Hugonnet a avancé des solutions. Pour lui, "il est possible de concevoir des faux plafonds acoustiques ou d’ajouter des panneaux qui absorbent les bruits". Ce sont des travaux d’isolation que l’école peut réaliser lors de la rénovation de l’établissement. Il estime également que les enseignants ont un rôle à jouer pour changer la donne en incitant les élèves à parler moins forts en classe.
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