Contre la baisse de leurs tarifs prévue par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, les laboratoires d’analyse médicale dans l’Hexagone ont interpellé le gouvernement, mais sans succès. Les syndicats ont donc décidé d’appeler à une "grève illimitée" à partir du lundi 14 novembre.
Dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2023, le gouvernement veut imposer 250 millions d’euros d’économies par an aux laboratoires de biologie en France. Pour manifester leur mécontentement, les biologistes avaient cessé d’alimenter le fichier national des tests de dépistage du Covid-19 pendant une semaine, perturbant le suivi de l’épidémie.
Les laboratoires d’analyses redoutent une baisse de tarifs pérenne. Ils ont alors proposé une "taxe exceptionnelle" du même montant, au titre des profits engrangés grâce aux tests Covid, mais aucun accord n’a été trouvé à ce stade. Reçus à l’Assurance maladie la semaine passée, les biologistes en sont sortis en dénonçant une "folie austéritaire", selon les médias.
La profession a essayé d’envoyer un message à l’exécutif, mais elle n’a pas été entendue. Face à la surdité des pouvoirs publics, les syndicats de biologistes ont donc décidé de franchir une nouvelle étape en appelant à une "grève illimitée" des laboratoires d’analyses médicales à partir de lundi.
Le mouvement est également porté par les grands groupes de laboratoires privés (Biogroup, Cerba, Eurofins, Inovie, Synlab), ainsi que par le réseau des Biologistes indépendants (LBI). Les biologistes sont aussi soutenus par plusieurs syndicats d’autres professions, dont les organisations regroupées au sein des Libéraux de santé, ainsi que les médecins de l’UFML, rapporte le quotidien 20 Minutes.
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