Alors que le procès de l’attentat de Nice doit s’ouvrir, lundi, le parquet national antiterroriste estime que la possibilité d’une action menée depuis l’extérieur sur le territoire hexagonal ne peut être exclue. La menace serait même croissante.
Il y a six ans, une attaque au camion bélier avait tué 86 personnes sur la Promenade des Anglais, à Nice. Le procès de cet attentat terroriste s’ouvrira lundi prochain à Paris. Les familles des victimes attendent cette échéance depuis la tragédie pour faire la lumière sur les zones d’ombre. À l’approche du procès, le procureur national antiterroriste a été invité sur le plateau de BFMTV. Jean-François Ricard a mis en garde sur la possibilité d’une action terroriste visant de l’extérieur la France. Il a précisé que ces attaques pourraient être perpétrées par "des individus venant de zones d’actions terroristes, notamment la zone irako-syrienne".
Le parquet national antiterroriste a mis l’accent sur l’importance de cette menace. Il s’avère que des personnes ayant combattu en zone irako-syrienne sont parvenues à rejoindre l’Europe par leurs propres moyens. Certains ont pu regagner l’Allemagne, mais pour le moment, aucun n’a été identifié en France. La direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) aurait également reçu plusieurs signalements de sources humaines leur informant que des cellules veulent attaquer le vieux continent.
L’inquiétude de M. Ricard se conforte avec la hausse de la propagande du groupe État islamique. Il a, par ailleurs, parlé des difficultés de réinsertion des personnes déjà condamnées pour des actes terroristes. Le chef du parquet antiterroriste estime qu’il faut "être réaliste" face aux risques de récidives, car la majorité des individus qui ont commis "des actes terroristes de type djihadistes" n’ont pas abandonné leur idéologie. Ils "n’ont rien perdu de leurs convictions".