Selon les chercheurs de l’ICCT et de deux universités américaines, les voitures diesel sont responsables de deux tiers des décès prématurés imputables à la pollution des transports.
L’ICCT ou International Council on Clean Transportation est une organisation non-gouvernementale à l’origine des révélations sur le "dieselgate". Elle a publié mercredi 27 février les résultats d’une étude faite avec des chercheurs de deux universités américaines. Selon eux, les véhicules diesel étaient la cause de 47% des 385 000 décès prématurés liés aux émissions polluantes en 2015.
Selon le quotidien 20 Minutes, le diesel cause 66% des décès prématurés dus à la pollution des transports en France, Allemagne, Italie et Inde, 46 % au Royaume-Uni et 32% au Japon.
Joshua Miller, co-auteur de l’étude et chercheur à l’ICCT, a indiqué dans un communiqué que cet énorme impact du diesel en Europe montre "l’importance de hauts standards antipollution accompagnés d’un contrôle performant".
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L’étude s’est portée sur les voitures individuelles, les engins agricoles ou industriels, les transports fluviaux ou encore les transports en commun. En 2015, environ 114 000 personnes sont décédées prématurément en Chine à cause des émissions du transport, contre 74 000 en Inde. En effet, l’exposition aux particules fines (PM2.5) entraîne sur le long terme un risque plus élevé de cancer du poumon, de diabète ou d’infarctus.
L’ICCT a indiqué que la pollution de l’air a entraîné 6 400 décès en France, 13 000 en Allemagne et 22 000 aux États-Unis. En 2015, les gaz polluants des transports ont causé près de mille milliards de dollars de coûts supplémentaires dans le monde, selon les chercheurs.
Pour 100 000 habitants, Berlin arrive en tête avec près de 17 morts prématurées attribuées aux émissions des transports. Milan, Turin, Stuttgart, Kiev et Londres se placent derrière, selon toujours les chercheurs.
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