Après les actes terroristes perpétrés récemment en France, le gouvernement a décidé d’expulser les étrangers soupçonnés de radicalisation.
Les récentes attaques terroristes notamment celles se déroulant à la basilique de Nice ont conduit la France à prendre des mesures face à des étrangers, en situation irrégulière et suivis pour "radicalisation". Ainsi, le gouvernement est en train de réfléchir à la réduction "ciblée" du nombre de visas attribués aux pays peu enclins à reprendre leurs ressortissants se trouvant dans cette situation.
Le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, a annoncé cette option lors de son passage dans l’émission "Le Grand Rendez-Vous" d’Europe 1, des Echos et de Cnews. "Nous avons des leviers pour le faire, par exemple les visas (...) en ciblant des responsables politiques, des responsables économiques", a-t-il expliqué.
En France, la question des expulsions a été fortement reprise après les attentats terroristes, note France Info. Le ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, a visité plusieurs pays en leur présentant une liste de leurs ressortissants qui n’ont pas de titre de séjour en France et soupçonnés de radicalisation. Il a ainsi fait part que Paris souhaite les expulser.
Selon les derniers chiffres publiés par le ministère, 231 étrangers se trouvent dans cette situation, dont une soixantaine de Tunisiens, autant de Marocains et un peu plus d’Algériens.
Pour une meilleure efficacité, Clément Beaune a également insisté sur la nécessité d’agir avec les autres pays européens, notamment ceux de l’espace Schengen. "Il faut sortir de la naïveté, il faut passer par une action européenne parce que nous sommes plus forts dans ces pressions", a-t-il réitéré. Emmanuel Macron a d’ailleurs, annoncé début novembre qu’il est favorable à refonder l’espace Schengen "en profondeur", pour qu’il "protège mieux ses frontières communes".
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