D’après Matignon, des attaques informatiques d’une "intensité inédite" ont visé plusieurs services de l’État français. Ces attaques auraient été revendiquées par un groupe de hackers prorusses.
Depuis dimanche 10 mars, plusieurs services gouvernementaux français ont été pris pour cible par des attaques informatiques d’une intensité jamais vue, selon Matignon. Bien que les services visés n’aient pas été divulgués, nos confrères de BFMTV rapportent que ces attaques ont été revendiquées sur la chaîne Telegram par le groupe Anonymous Sudan, qui se présente comme une organisation de hackers proRusses et pro-islamiste.
Cette situation a suscité des préoccupations quant à la sécurité des systèmes informatiques de l’État. Aussitôt, une cellule de crise a été activée "pour déployer des contre-mesures et garantir la continuité des services", poursuit Matignon dans son communiqué. Ces attaques ont évidemment eu un impact, mais celui-ci a été limité pour la plupart des services, et l’accès aux sites de l’État a été rapidement rétabli. Les équipes de la DINUM (Direction interministérielle du numérique) et de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) ont pris des mesures de filtrage, qui resteront en place jusqu’à la fin de ces attaques.
En collaboration avec la Direction générale de la sécurité intérieure, l’ANSSI est chargée d’évaluer les répercussions de cette attaque informatique sans précédent. Selon une source proche du dossier à TF1/LCI, la DGSI apporte son expertise sur les hackers. Un conseiller ministériel a affirmé que des dysfonctionnements ont été observés dans l’envoi des courriels. Certains messages mettent du temps à être envoyés, ou ne sont tout simplement pas transmis. La messagerie Tchap, utilisée par les agents publics, ainsi que le logiciel permettant l’envoi de fichiers volumineux ont été affectés par ces perturbations.
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