Depuis mardi 17 mars, le gouvernement français a mis en place des mesures de confinement pour lutter contre la propagation du coronavirus. La plus haute juridiction administrative demande à l’exécutif de revoir certaines dérogations jugées "trop larges".
Le Président Emmanuel Macron a renforcé, la semaine dernière, les mesures pour freiner l’épidémie de coronavirus en France. Outre la fermeture des écoles, des lieux publics dits "non indispensables à la vie du pays", il a annoncé un confinement d’au moins 15 jours, appliqué depuis le mardi 17 mars.
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Mais malgré ces mesures, le coronavirus continue de progresser sur le territoire français. Selon le dernier bilan communiqué par les autorités sanitaires, dimanche 22 mars au soir, 16 018 personnes sont infectées par le Covid-19 et 674 ont succombé au virus. Le syndicat des Jeunes Médecins a saisi le Conseil d’Etat sur la question d’un confinement total en France.
La plus haute juridiction administrative rejette l’idée. Mais vu l’absence de prise de conscience et des consignes souvent trop peu respectées, l’institution "enjoint le Gouvernement de préciser la portée ou de réexaminer certaines des dérogations au confinement aujourd’hui en vigueur", rapportent les médias.
Le Conseil d’Etat estime en effet que l’autorisation de sorties pour les pratiques sportives individuelles est jugé "trop large". De même pour les marchés ouverts. Un confinement total impliquerait par ailleurs un ravitaillement à domicile qui "ne peut être organisé sur l’ensemble du territoire national, compte tenu des moyens dont l’administration dispose", souligne l’institution.
Pour les juges qui ont examiné la requête "un confinement total tel que celui demandé par les requérants pourrait avoir des implications graves pour la santé de la population", rapporte Franceinfo.
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