Lucile Gourdon/SIPA
La ministre de l’Enseignement Supérieur a indiqué que les fonctionnaires de l’État ont le devoir d’obéissance et de loyauté en référence aux universités qui n’ont pas souhaité augmenter les frais universitaires pour les étudiants étrangers.
Plusieurs universités se sont montrées hostiles contre la décision du gouvernement d’augmenter les frais universitaires pour les étudiants étrangers. La ministre de l’Enseignement Supérieur, Frédérique Vidal, les a rapidement recadrés en martelant qu’en tant que fonctionnaires de l’État, tous les présidents d’université avaient non seulement un devoir d’obéissance, mais aussi de loyauté.
"Je tiens à rappeler que les universités sont des établissements publics, opérateurs de l’État et qu’effectivement, en tant qu’opérateurs de l’État et fonctionnaires d’État, il est évidemment très important qu’ils portent les politiques publiques décidées par l’État", a-t-elle précisé mercredi.
Selon la ministre, cette hausse n’avait pas vocation à être remise en cause. "C’est elle qui nous donnera les moyens d’une amélioration durable des conditions d’accueil des étudiants internationaux", a-t-elle fait savoir, confirmant une information de Huffington Post.
Les étudiants extra-européens paient actuellement les mêmes droits que les étudiants français ou européens, soit une somme de 170 euros pour une année en licence, 243 euros en master et 380 euros en doctorat. Toutefois, ils devront s’acquitter de 2 770 euros en licence et 3 770 euros en master et doctorat dès la rentrée 2019, selon le gouvernement. Cette hausse ne concernera pas les non-Européens qui ont déjà entamé leurs études en France.
Pour sa part, la Conférence des présidents d’université (CPU) a demandé la suspension de la décision du gouvernement. Trois universités ont déjà indiqué leur refus d’appliquer la hausse des frais d’inscription, à savoir la faculté de Clermont-Ferrand, de Lyon 2 et de Rennes 2.
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