Depuis le 28 mai, le secrétaire d’État à la fonction publique, Olivier Dussopt, a lancé un vaste chantier concernant l’individualisation de la rémunération des fonctionnaires.
L’État souhaite "gratifier davantage l’investissement au travail" des fonctionnaires. Pour ce faire, le secrétaire d’État à la fonction publique s’est concerté avec les syndicats concernés pour explorer les pistes de réforme.
Dans la majorité, les agents de la fonction publique sont opposés à ce projet de réforme. "À l’inverse de l’individualisation, on pense qu’il faudrait travailler à une culture de la fonction publique basée sur un travail collectif", a déclaré Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT-Fonctions Publiques.
De nouvelles réunions de concertation sont prévues jusqu’en septembre. Elles devraient déboucher sur un texte de loi au 1er semestre 2019.
Cette notion est particulièrement complexe à définir. En effet, il existe plusieurs régimes de rémunération en fonction des agents publics.
L’idée de cette réforme serait donc de tout remettre à plat afin de tout redéfinir. Depuis le mois de février, le gouvernement travaille sur ce sujet. L’objectif pour le Premier ministre est de "mieux distinguer les éléments contribuant à la sécurisation du pouvoir d’achat des agents" et "ceux visant à la reconnaissance des mérites, notamment dans manière de rendre le service public".
La rémunération au mérite des fonctionnaires a été proposée par le président de la République qui dénonçait que : "Le système actuel de revalorisation uniforme par le point d’indice est injuste et démotivant pour les fonctionnaires".
"Nous récompenserons davantage les équipes et les personnes, par des rémunérations plus individualisées, plutôt que par une gestion uniforme du point d’indice", expliquait Emmanuel Macron.
Depuis 2014, une prime au mérite existe pour les personnels de la fonction publique. Elle est introduite dans le calcul du régime indemnitaire des primes individuelles annuelles en fonction de l’ "engagement professionnel".
Seuls 10 % des agents de l’État et 45 % des collectivités et établissements publics l’ont mis en place.