Si les clients sont agacés, les collectivités territoriales envisagent des poursuites judiciaires après cette décision de plusieurs piscines publiques de fermer leurs portes.
L’explosion des prix de l’énergie a des conséquences directes sur les piscines. Plusieurs dizaines de bassins publics étaient alors obligés de fermer leurs portes ce lundi en France. Parmi les piscines concernées figurent une trentaine gérées par le groupe Vert Marine, soit un tiers de ses établissements, fermés "pour une durée temporaire". D’après cette société exploitante, basée en Normandie, les piscines souvent chauffées au gaz consomment beaucoup d’énergie. Le prix du mégawatt/heure a été multiplié par dix depuis le mois de janvier et la facture énergétique est ainsi passée de "15 à 100 millions d’euros", soit "la totalité du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise", a détaillé la société sur France Bleu Normandie. Pour supporter les coûts, la société doit multiplier le prix d’entrée par trois, chose qu’elle veut éviter de faire.
La société exploitante a entamé des discussions avec les collectivités locales en juin, mais en vain. "Nous avons décidé de prendre une mesure d’urgence pour ensuite discuter et trouver une solution : par exemple fermer certains bassins dans les piscines, ou bien se rattacher au contrat des collectivités, qui touchent l’énergie moins chère que nous", a expliqué Thierry Chaix, le patron de Vert Marine, sur Franceinfo. Dans l’attente d’une solution, Vert Marine a adressé une requête auprès des instances locales et gouvernementales pour qu’elles prennent les décisions nécessaires et inédites pour revenir à des coûts supportables de l’énergie.
De leur côté, les clients ont fait part de leur colère notamment par rapport au remboursement des abonnements déjà souscrits. Certaines collectivités envisagent alors des poursuites.
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