Le média en ligne Mediapart a annoncé, dimanche 1er décembre que Thierry Gaubert, ancien collaborateur de Sarkozy, aurait reçu plus de 400 000 euros.
Dimanche 1er décembre, le média en ligne, Mediapart a révélé que le 8 février 2006, Thierry Gaubert aurait reçu la somme de 440 000 euros. D’après cette information, rapportée par BFMTV, cet ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy aurait touché cet argent viré par la société Rossfield. Cette dernière serait la propriété de Ziad Takieddine, un homme d’affaires franco-libanais. Le lendemain (9 février), ce montant aurait ensuite été transféré le sur un compte non identifié.
Pourtant, le journal a indiqué que cette société n’aurait été "alimentée que par de l’argent du régime de Khadafi". En effet, elle aurait eu un montant de six millions d’euros en 2006 dont trois millions en janvier, un autre en mai et les deux derniers en novembre. Selon Mediapart, Thierry Gaubert a affirmé que "Rossfield n’appartient pas du tout à Z. Takieddine" et qu’il ne s’agit "pas du tout d’argent libyen". Par ailleurs, contactés par l’AFP, les deux hommes concernés n’ont pas souhaité réagir, dimanche.
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Une avancée des enquêtes est alors constatée après six ans de travail des juges d’instruction. Plusieurs indices pourraient conduire à la thèse selon laquelle la campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy, aurait été financée par le régime de Khadafi.
En novembre 2016, Ziad Takieddine a été mis en examen. Il avait affirmé avoir remis cinq millions d’euros à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, et à son directeur de cabinet, Claude Guéant, entre fin 2006 et début 2007. Toutefois, aucune preuve matérielle n’a été retrouvée, même si des mouvements de fonds suspects ont conduit à huit mises en examen à ce jour, rapporte BFMTV.
Depuis le 21 mars 2018, l’ex-chef de l’Etat a été mis en examen pour "corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics libyens". Il a contesté la validité de cette enquête judiciaire avec plusieurs proches. L’examen de leurs requêtes en nullité doit avoir lieu le 19 mars devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris.
Par ailleurs, Thierry Gaubert, doit comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris, à partir de lundi. Il est accusé de "fraude fiscale" et "blanchiment de fraude fiscale".
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